Alain Delon a été inhumé en toute intimité dans sa propriété de Douchy

Ce fut l’ultime adieu au Samouraï. Les obsèques d’Alain Delon, monstre sacré du cinéma français, se sont tenues samedi 24 août. Comme il le souhaitait, et à l’opposé d’une vie passée sous les projecteurs et devant les caméras et objectifs des photographes, c’est dans l’intimité, à huis clos, que la famille et les proches de l’acteur, mort le 18 août, lui ont dit adieu, dans la chapelle privée située au cœur de sa propriété de Douchy-Montcorbon (Loiret), La Brûlerie, achetée en 1971.
Une cinquantaine de personnes, des intimes du clan Delon, étaient conviées. Parmi les invités, Rosalie van Breemen, l’ex-épouse de l’acteur et mère d’Anouchka et d’Alain-Fabien, les actrices Muriel Robin et Géraldine Danon − qui est aussi la filleule du défunt. D’après Le Parisien, l’animateur Michel Drucker, Paul Belmondo, le fils de l’ancien rival et ami Jean-Paul Belmondo, ou le journaliste Marc-Olivier Fogiel étaient également invités. L’actrice Claudia Cardinale, âgée de 86 ans, a renoncé à se rendre aux obsèques « en raison d’un trop grand chagrin », a fait savoir son agent, auprès de l’Agence France-Presse (AFP), samedi matin.
Les téléphones portables devaient être retirés à l’ensemble des personnes présentes aux funérailles, par souci de confidentialité. A la demande de la famille, la préfecture du Loiret a, par ailleurs, interdit le survol de la propriété durant le week-end.
Conformément aux volontés du défunt, qui avait défini depuis plusieurs années les modalités de ses funérailles, la cérémonie a été célébrée en petit comité par Jean-Michel Di Falco, 82 ans, ancien évêque de Gap, et longtemps considéré comme l’aumônier des célébrités.
La tête d’affiche du Guépard ou de Borsalino avait évoqué sa foi, notamment lors d’une interview donnée en 2018, au cours de laquelle il avait confié sa « passion folle » pour la Vierge Marie. « C’est la femme au monde que j’aime le plus (…) et celle à qui je m’adresse le plus souvent », disait-il alors.
Alain Delon a été enterré, comme il le souhaitait, chez lui, près de ses chiens, une procédure à « titre exceptionnel » qui a nécessité une autorisation préfectorale.
« Je n’ai absolument pas peur de la mort », déclarait-il en 2011 à Paris-Match. L’hebdomadaire a republié une photo de cette année-là ; on y voit l’acteur à côté du caveau où il comptait reposer dans la chapelle qu’il avait fait construire.
Adulé bien au-delà de la France, Alain Delon, l’une des légendes de l’histoire du cinéma, est mort dimanche à l’âge de 88 ans, entouré de ses trois enfants. « Nous sommes extrêmement touchés et émus par la ferveur et l’affection dont a fait preuve son public en France et dans le monde », ont-ils déclaré, mercredi, dans un message commun transmis à l’Agence France-Presse.
Toute la semaine, des anonymes, venus par centaines et parfois de très loin, ont signé les registres de condoléances, déposé des fleurs ou se sont recueillis devant les grilles de la propriété.
De nombreux journalistes étaient sur place, et plusieurs milliers de fans étaient attendus samedi après-midi devant les grilles du domaine. Une centaine de gendarmes étaient mobilisés pour sécuriser et surveiller les alentours de la propriété, selon les autorités, qui ont interrompu la circulation depuis 10 heures sur deux départementales.
L’idée d’une messe publique en septembre a été évoquée, mais « pour l’instant rien n’est envisagé », a assuré à l’AFP Anthony Delon.
Le Monde avec AFP
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